
TERRES DE LÉGENDES

Il pleuvait, le vent soufflait fort, les vagues déferlaient, je n'avais que rarement vu un vent si fort.
C'était le moment idéal, quoi qu'un peu dangereux, de sortir faire des photos d'une mer déchaînée.
C’était un milieu d’après-midi, le vent soufflait fort depuis la nuit dernière. Des bourrasques glaciales à plus de quatre-vingt-dix kilomètres par heure dans les terres,
rajoutez vingt à trente kilomètres par heure sur la côte et même plus en pleine mer.
Le ciel est gris, la mer aussi.
Je ne savais même pas d’où venait l’eau qui renforçait ce froid. Certainement des embruns mêlés à la pluie.
La visibilité considérablement réduite, les embarcations restent clouées dans la petite anse du Dellec et s’animent au rythme des vagues incessantes.
La mer est bien formée, pourtant nous sommes encore dans la rade de Brest, enfin le goulet pour être plus précis.
Je n’imagine pas la situation en pleine mer.
Des creux de sept à dix mètres, parfois plus, sont annoncés dans le rail d’Ouessant, d’après la météo marine.
Je suivais un petit sentier côtier habituellement très fréquenté par les randonneurs. Cette journée, il était désert.
Seuls une poignée de curieux -et quelque peu inconscients-, comme moi, bravaient les éléments, pour tenter d’obtenir quelques clichés, par un temps dont nous avions bien l’habitude dans la pointe nord du Finistère mais qui ce jour-là, surpassa les autres.
